Les thérapies non médicamenteuses, plus connues sous le nom d’«interventions non médicamenteuses » , tendent à se développer. Plus le temps passe, plus elles sont nombreuses. Il est donc, parfois, difficile de s’y retrouver et de réussir à faire la différence entre médecine et pratiques plus nébuleuses.
Tout comme les interventions non médicamenteuses (INM), la réalité virtuelle se développe en complément d’actions thérapeutiques et médicinales. La réalité virtuelle est, par ailleurs, régulièrement utilisée dans les processus de soin utilisant des interventions non médicamenteuses. Nous vous proposons un rapide tour d’horizon des INM afin de cerner ce qu’on entend par ces termes et de savoir où en sont ces pratiques. Puis, nous nous pencherons sur les liens entre réalité virtuelle et interventions non médicamenteuses.
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Les interventions non médicamenteuses, c’est quoi ?
Grégory Ninot, professeur à l’université de Montpellier, chargé de recherche à l’Institut du cancer de Montpellier, fondateur et directeur de la plateforme universitaire collaborative CEPS a défini les interventions non médicamenteuses.
Selon lui, une INM est “une intervention psychologique, corporelle, nutritionnelle, numérique ou ergonomique sur une personne visant à prévenir, soigner ou guérir. Elle se matérialise sous la forme d’un protocole. Elle fait l’objet d’au moins une étude interventionnelle positive menée selon une méthodologie reconnue, ayant évalué ses bénéfices et ses risques”.
Il existerait, autant d’interventions non médicamenteuses qu’il y a de médicaments, c’est-à-dire, environ 10 000. C’est pourquoi , Grégory Ninot propose le tableau de classification suivant :
Source : Plateforme CEPS, Universités de Montpellier. 2020.
Les INM permettent au patient de devenir actif et non plus passif face à la maladie. Ce qui est un facteur extrêmement positif, comme l’affirme le psychiatre Patrick Clervoy, pour qui la guérison est un processus actif.
Les INM ont une action préventive et thérapeutique. L’objectif est d’intégrer les interventions non médicamenteuses au parcours de soin d’une personne malade ou à risque face à une maladie. Le fait que les INM se fondent sur la science et sur des recherches qualitatives aux résultats positifs donnent une résonance nouvelle à ces pratiques.
Réalité virtuelle et interventions non médicamenteuses.
L’objectif des INM peut être thérapeutique ou curatif, voire préventif. De même, de nos jours la réalité virtuelle est de plus en plus utilisée dans lors de parcours de soin. Les exemples d’utilisation de la réalité virtuelle pour soigner les phobies, ou comme moyen alternatif à l’anesthésie, sont nombreux. Il est donc logique de voir la réalité virtuelle intégrée à la classification des différentes INM.
En tant que possible intervention non médicamenteuse, la réalité virtuelle offre l’avantage d’avoir plusieurs applications. En effet, elle peut servir d’outil thérapeutique dans le parcours de soin de diverses maladies mentales ou de douleurs physiques.
On pourrait, par exemple, citer l’utilisation de la réalité virtuelle dans le cadre de la pratique des mouvements oculaires, cette thérapie est utilisée notamment dans le traitement des séquelles post-traumatiques. De plus, lors de thérapies comportementales et cognitives, la réalité virtuelle peut être un outil extrêmement précieux. À cela on pourrait ajouter les avancées sur le traitement de la maladie d’Alzheimer, via la réalité virtuelle, comme l’ont montré les équipes du centre hospitalier de Nice.
Enfin, bien que la liste ne soit pas exhaustive, on peut également signaler la présence de la réalité virtuelle dans les exercices de méditation, mais surtout dans le développement de la pratique de la cohérence cardiaque. Une pratique dont les bienfaits pour notre santé mentale et physique sont nombreux et qui aide chacun de nous, malades ou non.